Mié. May 8th, 2024

Situé au sud du Massif central, dans l’Aveyron, le village pittoresque d’Aubrac est posé sur le haut plateau du même nom, à 1 300 mètres d’altitude. Il est, depuis le Moyen Age, un village-étape prisé des pèlerins qui empruntent la via Podiensis, l’un des quatre chemins qui mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est ici que Virginie Salazard a choisi d’ouvrir sa maison d’hôte, L’Annexe d’Aubrac, il y a une dizaine d’années.

A l’origine, il y a eu un coup de foudre pour une région singulière, presque envoûtante, faite de grands espaces et de roches granitiques, lors d’un séjour en 2007 avec un ami photographe qui traquait la bête du Gévaudan. Et, simultanément, elle tombe amoureuse d’un grand bâtiment un peu austère qui trône sur la place du minuscule bourg. « J’étais attablée en terrasse, juste en face de la bâtisse, quand j’ai appris qu’elle était à vendre. A partir de là, c’est devenu une obsession. Je savais qu’un jour je réussirais à l’acheter… »

Pendant plusieurs années, Virginie Salazard est locataire de la maison le week-end et pour les vacances, constatant au passage qu’Aubrac, visité aussi bien par des pèlerins flanqués d’un âne que par des touristes au volant d’une Aston Martin, présente un vrai potentiel touristique. Elle rachète les lieux en 2013 et quitte alors Marseille, où elle travaille dans la mode, notamment en tant que mannequin, pour s’établir définitivement dans le village et lancer son affaire.

Vlad, le chien-loup

A l’époque, la bâtisse est déjà configurée comme une maison d’hôte, mais la nouvelle propriétaire investit les lieux en s’inspirant de ses voyages, de ses passions et du paysage minéral alentour. Les bibelots et les meubles qu’elle a chinés au fil des années trouvent enfin leur place tandis qu’elle continue d’écumer sans relâche vide-greniers et déballages professionnels pour finir d’aménager les 1 000 mètres carrés habitables.

Rebaptisée L’Annexe d’Aubrac – parce que c’est ici que le personnel du grand hôtel du village logeait autrefois –, la maison dispose de cinq chambres qui portent toutes la patte décorative de Virginie Salazard, spécialiste des mélanges savants. Le rez-de-chaussée donne le ton : immense cheminée, poêle à bois, tapis duveteux, peaux de bête, candélabres… Rien ne vient troubler l’atmosphère feutrée, pas même l’autre maître de maison, le chien-loup Vlad, la douceur incarnée, qui veille discrètement au grain.

Un des salons de L’Annexe.
 La chambre Transylvania.

Passé les deux salons en enfilade, puis la volée d’escaliers, le charme continue d’opérer dans les étages. Murs gris sable ton sur ton avec le paysage environnant, duo de baignoires posées sur des blocs de basalte, guirlande de lauzes surplombant les lavabos, plaids douillets… La chambre Aubrac, qui s’étend sur 40 mètres carrés, évoque à la fois la minéralité de la région et la rudesse de son climat.

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